D. D’où vient l’âme ?
R. Elle vient de Dieu, qui l’a créée d’une nature simple et indivisible, et dont par conséquent on ne peut concevoir la destructibilité, et il a dit…
Dieu ?
Oui, monsieur. La tradition est là.
N’interrompez donc pas, vous-même !
Et il a dit qu’il l’avait créée immortelle, c’est-à-dire qu’elle ne mourra jamais.
D. À quoi sert l’âme ?
R. À comprendre, vouloir et se souvenir ; ce qui constitue l’entendement, la volonté, la mémoire.
D. À quoi sert l’entendement ?
R. À connaître. C’est l’œil de l’âme.
Et l’âme est l’œil de quoi ?
D. Que doit connaître l’entendement ?
R. La vérité.
D. Pourquoi l’homme a-t-il une volonté ?
R. Pour aimer le bien et haïr le mal.
D. Qu’est-ce que le bien ?
R. Ce qui rend heureux.
Et vous écrivez cela pour des demoiselles ?
Oui. (Continuant).
D. Combien y a-t-il de sortes de biens ?
C’est prodigieusement leste !
Oh ! monsieur ! (Se calmant.) Voici d’ailleurs la réponse. J’en suis là. (Il lit.)