reau, il vous laissera sa place quand il aura fait sa pelote, et moi je boulotterai, protégé par vous, jusqu’à ma retraite.
Finaud ! Mais par quels moyens comptez-vous mener à bien une entreprise où il s’agit de forcer la main au ministre, et d’expectorer un homme de talent ? Entre nous, Rabourdin est le seul homme capable de la Division, et peut-être du Ministère. Or il s’agit de mettre à sa place le carré de la sottise, le cube de la niaiserie, la Place Baudoyer !
Mon cher, je puis soulever contre Rabourdin tous les Bureaux ! vous savez combien Fleury l’aime ? eh ! bien, Fleury le méprisera.
Être méprisé par Fleury !
Il ne restera personne au Rabourdin : les employés en masse iront se plaindre de lui au ministre, et ce ne sera pas seulement notre Division, mais la Division Clergeot, mais la Division Bois-Levant et les autres Ministères…
C’est cela ! cavalerie, infanterie, artillerie et le corps des marins de la Garde, en avant ! Vous délirez, mon cher ! Et moi, qu’ai-je à faire là-dedans ?
Une caricature mordante, un dessin à tuer un homme.
Le paierez-vous ?
Cent francs.
Il y a quelque chose.
Il faudrait représenter Rabourdin habillé en boucher, mais bien ressemblant, chercher des analogies entre un bureau et une cuisine, lui mettre à la main un tranche-lard, peindre les principaux employés des ministères en volailles, les encager dans une immense souricière sur laquelle on écrirait : Exécutions administratives, et il serait censé leur couper le cou un à un. Il y aurait des oies, des canards à têtes conformées comme les nôtres, des portraits va-