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la maison, il est temps d’en finir. Ici, père Buteux ! holà, Philosophe ! à moi, Fil-de-soie ! Mes bons amis, expliquons-nous à l’amiable. Vous êtes tous des misérables.


Scène III.

les mêmes, BUTEUX, PHILOSOPHE et FIL-DE-SOIE.
BUTEUX.

Présent ! est-ce le feu ?

FIL-DE-SOIE.

Est-ce un curieux ?

PHILOSOPHE.

J’aime mieux le feu, ça s’éteint !

BUTEUX.

L’autre, ça s’étouffe.

LAFOURAILLE.

Bah ! il s’est fâché pour des niaiseries.

BUTEUX.

Encore de la morale, merci !

FIL-DE-SOIE.

Ce n’est pas pour moi, je ne sors point.

VAUTRIN, à Fil-de-Soie.

Toi ! le soir que je t’ai fait quitter ton bonnet de coton, empoisonneur…

FIL-DE-SOIE.

Passons les titres.

VAUTRIN.

Et que tu m’as accompagné en chasseur chez le feld-maréchal, tu as, tout en me passant ma pelisse, enlevé sa montre à l’hetman des Cosaques.

FIL-DE-SOIE.

Tiens ! les ennemis de la France.

VAUTRIN.

Toi, Buteux, vieux malfaiteur, tu as volé la lorgnette de la princesse d’Arjos, le soir où elle avait mis votre jeune maître à notre porte.

BUTEUX.

Elle était tombée sur le marchepied.