Madame !…
Voyons, pas de ces longues phrases où vous enveloppez les gens. Je souffre des douleurs inouïes ! Je pleure Pauline comme si c’était ma fille, et… je lui pardonne tout ! Que voulez-vous ? Allez, je répondrai.
Que lui pardonnez-vous ?…
Mais je…
De la prudence !
Ah ! vous avez raison. Partout des précipices !
Vous écrirez plus tard les nom et prénoms, prenez les notes pour le procès-verbal de cet interrogatoire (À Gertrude.) Avez-vous hier administré, vers midi, de l’opium dans du thé à mademoiselle de Grandchamp ?
Ah ! docteur… Vous !
N’accusez pas le docteur, il s’est déjà trop compromis pour vous ! répondez au juge !
Eh bien, c’est vrai !
Reconnaissez-vous ceci ?
Oui, Monsieur. Après ?
Madame a reconnu la tasse, et avoue y avoir mis de l’opium. Cela suffit, quant à présent, sur cette phase de l’instruction.
Mais vous m’accusez donc ?… et de quoi ?
Madame, si vous ne vous disculpez pas du dernier fait, vous pourrez être prévenue du crime d’empoisonnement. Nous allons chercher les preuves de votre innocence ou de votre culpabilité.