Vous êtes un noble jeune homme, vous avez des distinctions naturelles qui signalent en vous le gentilhomme, ne vous offensez pas de la curiosité du monde : elle est notre sauvegarde à tous. Votre épée ne fermera pas la bouche à tous les indiscrets, et le monde, si généreux pour des modesties bien placées, est impitoyable pour des prétentions injustifiables.
Monsieur !
Pas un mot sur votre enfance ; quittez Paris, et que je sache seule où vous serez… caché ! Il y va de tout votre avenir.
Je veux être votre ami, moi, quoique vous soyez le rival de mon fils. Accordez votre confiance à un homme qui a celle de son roi. Comment appartenez-vous à la maison de Frescas, que nous croyions éteinte ?
Monsieur le duc, vous êtes trop puissant pour manquer de protégés, et je ne suis pas assez faible pour avoir besoin de protecteurs.
Monsieur, n’en veuillez pas à une mère d’avoir attendu cette discussion pour s’apercevoir qu’il y avait de l’imprudence à vous admettre souvent à l’hôtel de Christoval.
Une parole nous sauvait, et vous avez gardé le silence : il y a donc quelque chose que vous aimez mieux que moi ?
Inès, je pouvais tout supporter, hors ce reproche ! (À part.) O ! Vautrin, pourquoi m’avoir ordonné ce silence absolu ? (il salue les femmes. À la duchesse de Montsorel.) Vous me devez compte de tout mon bonheur.
Obéissez-moi, je réponds de tout.
Je suis à vos ordres, Monsieur.
Au revoir, monsieur Raoul.
De Frescas, s’il vous plaît.
De Frescas, soit !