Pauvre garçon ! avez-vous dit Mademoiselle ? Mais M. Ferdinand n’est pas si pauvre que vous le croyez ! il est plus riche que moi.
D’où savez-vous cela ?
J’en suis certain, et je vais tout vous expliquer. Ce M. Ferdinand, que vous croyez connaître, est un garçon excessivement dissimulé…
Grand Dieu ! saurait-il son nom ?
Quelques gouttes d’opium versées dans son thé l’endormiront, et je serai sauvée.
Vous ne vous doutez pas de ce qui m’a mis sur la voie…
Oh ! Monsieur ! de grâce…
C’est le procureur du roi. Je me suis souvenu que chez les Boudeville, on disait que votre commis…
Il me met au supplice.
Tiens, Pauline.
Ai-je la berlue ? j’ai cru lui voir mettre quelque chose dans la tasse de Pauline.
Et que disait-on ?
Ah ! ah ! comme vous m’écoutez !… Je serais bien flatté de savoir que vous auriez cet air-là pendant que quelqu’un vous parlerait de moi, comme je vous parle de M. Ferdinand.
Quel singulier goût a le thé ! Trouvez-vous le vôtre bon ?
Vous vous en prenez à votre thé pour cacher l’intérêt que vous