possession, et tu la verras trembler, ramper à tes pieds ; car alors toutes ses machinations tomberont. Mais que ce soit ta dernière ressource, et surtout cache-les bien !
Quel duel !
Terrible ! Maintenant, Pauline, garde avec courage, comme tu as fait, le secret de notre amour ; attends pour l’avouer qu’il ne puisse se nier.
Ah ! pourquoi ton père a-t-il trahi l’empereur ! Mon Dieu, si les pères savaient combien leurs enfants sont punis de leurs fautes, il n’y aurait que de braves gens !
Peut-être est-ce notre dernière joie que ce triste entretien ?
Je le rejoindrai… (Haut.) Tiens, je ne pleure plus, je suis courageuse ! Dis ? ton ami sera dans le secret de ton asile ?
Eugène sera notre intermédiaire.
Et ces lettres ?
Demain ! demain !… Mais où les cacheras-tu ?
Je les garderai sur moi.
Eh bien ! adieu.
Non, pas encore.
Un instant peut nous perdre…
Ou nous unir pour la vie… Tiens, laisse-moi te reconduire, je ne suis tranquille que lorsque je te vois dans le jardin. Viens, viens.
Un dernier coup d’œil à cette chambre de jeune fille où tu penseras à moi… où tout parle de toi.