femme est très-indiscrète et qu’elle l’aurait compromis… Je ne puis t’en dire davantage.
Compromis ! Et pourquoi compromis ?
Si elle l’aime, elle a un caractère de fer ! Mais où se seraient-ils vus ? Je ne la quitte pas le jour, Champagne le voit à toute heure à la fabrique… Non, c’est absurde… Si elle l’aime, elle l’aime à elle seule, comme font toutes les jeunes filles qui commencent à aimer un homme sans qu’il s’en aperçoive ; mais s’ils sont d’intelligence, je l’ai frappée trop droit au cœur pour qu’elle ne lui parle pas, ne fût-ce que des yeux. Oh ! je ne les perdrai pas de vue.
Nous avons gagné, monsieur Ferdinand, à merveille !
Je ne croyais pas qu’on pût souffrir autant sans mourir.
Madame, c’est à vous à me remplacer.
Pauline, prends ma place. (À part.) Je ne puis pas lui dire qu’il aime Pauline, ce serait lui en donner l’idée. Que faire ? (À Ferdinand.) Elle m’a tout avoué.
Quoi ?
Mais, tout !
Je ne comprends pas… Mademoiselle de Grandchamp ?…
Oui.
Eh bien ! qu’a-t-elle fait ?
Vous ne m’avez pas trahie ? Vous n’êtes pas d’intelligence pour me tuer ?