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FERDINAND.

Petit drôle, tu es venu m’écouter !

NAPOLÉON.

Maman m’a dit à l’oreille : Va donc voir ce qu’il fait, ton bon ami.

FERDINAND.

Va, petit démon ! va, je te suis ! (À Ramel.) Tu vois, elle fait de cet enfant un espion innocent. Napoléon sort.)

RAMEL.

C’est l’enfant du général ?

FERDINAND.

Oui.

RAMEL.

Il a douze ans ?

FERDINAND.

Oui.

RAMEL.

Voyons ! tu dois avoir quelque chose de plus à me dire ?

FERDINAND.

Allons, je t’en ai dit assez.

RAMEL.

Eh bien ! va dîner… Ne parle pas de mon arrivée, ni de ma qualité. Laissons-les dîner tranquillement. Va, mon ami, va.


Scène IX.

RAMEL, seul.

Pauvre garçon ! Si tous les jeunes gens avaient étudié les causes que j’ai observées en sept ans de magistrature, ils seraient convaincus de la nécessité d’accepter le mariage comme le seul roman possible de la vie… Mais si la passion était sage, ce serait la vertu.


Fin du premier acte.