Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/276

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DE VERBY.

Nous venons de voir mademoiselle Paméla…

MADAME DU BROCARD.

Elle a refusé !

MADAME ROUSSEAU.

Ciel !

DUPRÉ.

Refusé, quoi ?

MADAME DU BROCARD.

Six mille livres de rente.

DUPRÉ.

Je l’aurais parié… offrir de l’argent !

MADAME DU BROCARD.

Mais c’était le moyen…

DUPRÉ.

De tout gâter. (À madame Giraud.) Madame, dites à votre fille que l’avocat de M. Jules Rousseau est ici ! suppliez-la de venir.

MADAME GIRAUD.

Oh ! vous n’obtiendrez rien.

GIRAUD.

Ni d’elle, ni de nous.

BINET.

Mais qu’est-ce qu’ils veulent ?

GIRAUD.

Tais-toi.

MADAME DU BROCARD, à madame Giraud.

Madame, offrez-lui…

DUPRÉ.

Ah ! Madame, je vous en prie… (À madame Giraud.) C’est au nom de madame… de la mère de Jules, que je vous le demande… Laissez-moi voir votre fille.

MADAME GIRAUD.

Ça n’y fera rien, allez, Monsieur ! songez donc… lui offrir brusquement de l’argent, quand le jeune homme dans le temps lui avait parlé de l’épouser !

MADAME ROUSSEAU, avec entraînement.

Eh bien ?

MADAME GIRAUD, vivement.

Eh bien ! madame ?

DUPRÉ, serrant la main de madame Giraud.

Allez, allez ! Amenez moi votre fille.

(Giraud sort vivement.)