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Scène III.

Les mêmes, M. DE VERBY, MADAME DU BROCARD.
MADAME GIRAUD, allant ouvrir.

Du monde !

GIRAUD.

Un monsieur et une dame.

BINET.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

(Paméla se lève, et fait un pas vers M. de Verby, qui la salue.)
MADAME DU BROCARD.

Mademoiselle Paméla Giraud ?

PAMÉLA.

C’est moi, Madame.

DE VERBY.

Pardon, Mademoiselle, si nous nous présentons chez vous sans vous avoir prévenue !…

PAMÉLA.

Il n’y a pas de mal. Puis-je savoir le motif ?…

MADAME DU BROCARD.

C’est vous, bonnes gens, qui êtes le père et la mère ?

MADAME GIRAUD.

Oui, Madame.

BINET, à part.

Bonnes gens tout court ! c’est quelqu’un de huppé.

PAMÉLA.

Si Monsieur et Madame veulent s’asseoir ?…

Madame Giraud offre des siéges.)
BINET, à Giraud.

Dites donc, le monsieur est décoré ; c’est des gens comme il faut.

GIRAUD, regardant.

C’est, ma foi, vrai !

MADAME DU BROCARD.

Je suis la tante de M. Jules Rousseau.

PAMÉLA.

Vous, Madame ? Monsieur est peut-être son père ?…

MADAME DU BROCARD.

Monsieur est un ami de la famille. Nous venons, Mademoiselle, vous demander un service. (Regardant Binet et embarrassée de sa présence. À Paméla, lui montrant Binet.) Votre frère ?