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ANTOINE.

Non, Monsieur.

DUPRÉ.

Les galères ?

ANTOINE.

Monsieur, c’est bien dur !

DUPRÉ.

Vous aimeriez mieux le servir sans vous compromettre.

ANTOINE.

Y a-t-il un autre moyen ?

DUPRÉ.

Non.

ANTOINE.

Eh bien ! je me risquerai.

DUPRÉ, à part.

Du dévouement !

ANTOINE.

Monsieur ne peut pas manquer de me faire des rentes.

JUSTINE.

Voici madame.


Scène III.

Les mêmes, MADAME ROUSSEAU.
MADAME ROUSSEAU, à Dupré.

Ah ! Monsieur, nous vous attendions avec une impatience ! (À Antoine.) Antoine ! vite, prévenez mon mari. (À Dupré.) Monsieur, je n’espère plus qu’en vous.

DUPRÉ.

Croyez, Madame. que j’entreprendrai tout…

MADAME ROUSSEAU.

Oh ! merci… et d’ailleurs Jules n’est pas coupable… lui conspirer !… un pauvre enfant, comment peut-on le craindre, quand au moindre reproche il reste tremblant devant moi… moi, sa mère ! Ah ! Monsieur, dites que vous me le rendrez.

ROUSSEAU, entrant, à Antoine.

Oui, le général Verby… Je l’attends dès qu’il viendra. (À Dupré.) Eh bien ! mon cher monsieur Dupré…

DUPRÉ.

La bataille commence sans doute demain ; aujourd’hui les préparatifs, l’acte d’accusation.