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LE COMMISSAIRE, à ses agents.

Fouillez Monsieur !

(On tend à l’agent le mouchoir de Jules.)
LE CHEF.

Marqué d’un J et d’un R… Mon cher Monsieur, vous n’êtes pas très-rusé !

JOSEPH.

Qu’est-ce qu’il peut avoir fait ?… est-ce que vous en seriez, mamzelle ?

PAMÉLA.

Vous serez cause de sa perte… ne me reparlez jamais !

LE CHEF.

Monsieur, voici la carte à payer de votre dîner… vous avez dîné au Palais-Royal, aux Frères-Provencaux… vous y avez écrit un billet au crayon, et ce billet vous l’avez envoyé ici par un de vos amis, M. Adolphe Durand, qui vous a prêté son passe-port… nous sommes sûrs de votre identité ; vous êtes M. Jules Rousseau.

JOSEPH.

Le fils du riche M. Rousseau, pour qui nous avons un ameublement.

LE COMMISSAIRE.

Taisez-vous !

LE CHEF.

Suivez-nous !

JULES.

Allons, Monsieur ! (À Giraud et à sa femme.) Pardonnez-moi l’ennui que je vous cause… et vous, Paméla, ne m’oubliez pas ! Si vous ne me revoyez plus, gardez ce que je vous ai remis et soyez heureuse.

GIRAUD.

Seigneur, mon Dieu !

PAMÉLA.

Pauvre Adolphe !

LE COMMISSAIRE, aux agents.

Restez… nous allons visiter cette mansarde et vous interroger tous !

JOSEPH BINET, avec horreur.

Ah ! ah !… elle me préférait un malfaiteur !

(Jules est remis aux mains des agents, et le rideau baisse.)


Fin du premier acte.