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JULES.

Oui !

PAMÉLA.

Que faire ? (Indiquant la lucarne.) Ah ! par ici ; nous allons déjouer leurs poursuites ? (Elle ouvre la lucarne qui est occupée par des agents.)

JULES.

Il n’est plus temps !… Secondez-moi seulement… voici ce que vous direz : Je suis l’amant de votre fille, et je vous la demande en mariage… Je suis majeur… Adolphe Durand, fils d’un riche négociant de Marseille.

GIRAUD.

Un amour légitime et riche !… Jeune homme, je vous prends sous ma protection.


Scène V.

Les mêmes, LE COMMISSAIRE, LE CHEF DE LA POLICE, les soldats.
GIRAUD.

Monsieur, de quel droit entrez-vous dans une maison habitée… dans le domicile d’une enfant paisible ?…

JOSEPH.

Oui, de quel droit ?

LE COMMISSAIRE.

Jeune homme, ne vous inquiétez pas de notre droit !… vous étiez tout à l’heure très-complaisant, en nous indiquant où pouvait être l’inconnu, et vous voilà bien hostile.

PAMÉLA.

Mais que cherchez-vous ? que voulez-vous ?

LE COMMISSAIRE.

Vous savez donc que nous cherchons quelqu’un ?

GIRAUD.

Monsieur, ma fille n’a pas d’autre personne avec elle que son futur époux, monsieur…

LE COMMISSAIRE.

M. Rousseau.

PAMÉLA.

Monsieur Adolphe Durand.

GIRAUD.

Rousseau, connais pas… Monsieur est M. Adolphe Durand.