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MARIE.

Vivre avec ton bourreau !

FONTANARÈS.

Adieu, je vais mourir.

MARIE.

N’as-tu pas fait une promesse solennelle au roi d’Espagne, au monde ! (Bas.) Triomphe ! nous mourrons après.

FONTANARÈS.

Ne sois point à lui, j’accepte.

MARIE.

Mon père, accomplissez votre promesse.

FAUSTINE.

J’ai triomphé !

LOTHUNDIAZ.

(Bas.) Misérable séducteur ! (Haut.) Voici dix mille sequins. (Bas.) Infâme ! (Haut.) Un an des revenus de ma fille. (Bas.) Que la peste l’étouffe ! (Haut.) Dix mille sequins que sur cette lettre, le seigneur Avaloros vous comptera.

FONTANARÈS.

Mais, Monseigneur, le vice-roi consent-il à ces arrangements ?…

SARPI.

Vous avez publiquement accusé la vice-royauté de Catalogne de faire mentir les promesses du roi d’Espagne, voici sa réponse : (Il tire un papier) une ordonnance qui, dans l’intérêt de l’État, suspend toutes les poursuites de vos créanciers, et vous accorde un an pour réaliser votre entreprise.

FONTANARÈS.

Je serai prêt.

LOTHUNDIAZ.

Il y tient ! Venez ma fille : on nous attend aux Dominicains, et Monseigneur nous fait l’honneur d’assister à la cérémonie.

MARIE.

Déjà !

FAUSTINE, à Paquita.

Cours, et reviens me dire quand ils seront mariés.