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Scène IV.

FAUSTINE, FRÉGOSE, AVALOROS, FONTANARÈS, QUINOLA, MONIPODIO.
AVALOROS.

Je vous ai bien étudié jeune homme, et vous avez un grand caractère un caractère de fer. Le fer sera toujours maître de l’or. Associons-nous franchement : je paye vos dettes,je rachète tout ce qui vient d’être vendu, je vous donne à vous et à Quinola cinq mille écus d’or, et, à ma considération, Monseigneur le vice-roi voudra bien oublier votre incartade.

FONTANARÈS.

Si j’ai, dans ma douleur, manqué au respect que je vous dois, Monseigneur, je vous prie de me pardonner.

DON FRÉGOSE.

Assez, Monsieur. On n’offense point don Frégose.

FAUSTINE.

Très-bien, Monseigneur.

AVALOROS.

Eh bien ! jeune homme, à la tempête succède le calme, et maintenant tout vous sourit. Voyons, réalisons ensemble vos promesses au roi.

FONTANARÈS.

Je ne tiens à la fortune, Monsieur, que par une seule raison : épouserai-je Marie Lothundiaz ?

DON FRÉGOSE.

Vous n’aimez qu’elle au monde ?

FONTANARÈS.

Elle seule ! (Faustine et Avaloros se parlent.)

DON FRÉGOSE.

Tu ne m’avais jamais dit cela. Compte sur moi, jeune homme, je suis tout acquis.

MONIPODIO.

Ils s’arrangent, nous sommes perdus. Je vais me sauver en France avec l’invention.