Je vous amène don Ramon, sans l’avis duquel je ne veux plus rien faire.
Monsieur, je suis ravi d’entrer en relations avec un homme de votre science. À nous deux nous pourrons porter votre découverte à sa plus haute perfection.
Monsieur connaît la mécanique, la balistique, les mathématiques, la dioptrique, caloptrique, statique… stique.
J’ai fait des traités assez estimés.
En latin ?
En espagnol.
Les vrais savants, Monsieur, n’écrivent qu’en latin. Il y a du danger à vulgariser la science. Savez-vous le latin ?
Oui, Monsieur.
Eh bien ! tant mieux pour vous.
Monsieur, je révère le nom que vous vous êtes fait ; mais il y a trop de dangers à courir dans mon entreprise pour que je vous accepte : je risque ma tête, et la vôtre me semble trop précieuse.
Croyez-vous donc, Monsieur, pouvoir vous passer de don Ramon, qui fait autorité dans la science ?
Don Ramon ? le fameux don Ramon, qui a donné les raisons de tant de phénomènes qui, jusqu’ici, se permettaient d’avoir lieu sans raison.