Scène X.
Seigneur, le voici.
Et vous avez logé le petit-fils du capitaine Fontanarès dans une écurie ! la république de Venise le mettra dans un palais ! Mon cher enfant, embrassez-moi ? (Il marche vers Fontanarès.) La sérénissime république a su vos promesses au roi d’Espagne, et j’ai quitté l’arsenal de Venise, à la tête duquel je suis, pour… (À part.) Je suis Quinola.
Jamais paternité n’est ressuscitée plus à propos…
Quelle misère !… voilà donc l’antichambre de la gloire.
La misère est le creuset où Dieu se plaît à éprouver nos forces.
Qui sont ces gens ?
Des créanciers, des ouvriers qui m’assiègent.
Vieux coquin d’hôte, mon petit-fils est-il chez lui ?
Certainement, Excellence.
Je connais un peu les lois de Catalogne, allez chercher le corrégidor pour me fourrer ces drôles en prison. Envoyez des huissiers à mon petit fils, c’est votre droit ; mais restez chez vous, canaille ! (Il fouille dans sa poche.) Tenez ! allez boire à ma santé. (Il leur jette de la monnaie.) Vous viendrez vous faire payer chez moi.
Vive Son Excellence ! (Ils sortent.)
Notre dernier doublon ! c’est la réclame.