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FONTANARÈS.

Elle !

MARIE.

Oui.

FAUSTINE.

Mais, enfants que vous êtes, il le faut.

FONTANARÈS.

Je marche donc de piéges en piéges, et la faveur cache des abîmes ! (À Marie.) Qui donc vous a conduite ici ?

MARIE.

Mon père !

FONTANARÈS.

Lui ! est-il donc aveugle ? Vous, Marie, dans cette maison.

FAUSTINE.

Monsieur !

FONTANARÈS.

Ah ! au couvent, pour se rendre maître de son esprit, pour torturer son âme !


Scène XVI.

Les mêmes, LOTHUNDIAZ.
FONTANARÈS.

Et vous amenez cet ange de pureté chez une femme pour qui don Frégose dissipe sa fortune, et qui accepte de lui des dons insensés, sans l’épouser…

FAUSTINE.

Monsieur !

FONTANARÈS.

Vous êtes venue ici, Madame, veuve du cadet de la maison Brancador, à qui vous aviez sacrifié le peu que vous a donné votre père, je le sais ; mais ici vous avez bien changé…

FAUSTINE.

De quel droit jugez-vous de mes actions ?

LOTHUNDIAZ.

Eh ! tais-toi donc : Madame est une noble dame qui a doublé la valeur de mon palais.

FONTANARÈS.

Elle ! mais c’est une…