où nous ayons crédit, et si je n’avais rencontré ce vieil ami qui m’aime, car un a des amis qui vous détestent, nous serions sans habits…
Mais elle m’aime ! (Marie agite son mouchoir à la fenêtre.) Tiens, vois, mon étoile brille.
Eh Monsieur, c’est un mouchoir ! Êtes-vous assez dans votre bon sens pour écouler un conseil ?… Au lieu de cette espèce de madone, il vous faudrait une marquise de Mondéjar ! une de ces femmes à corsage frêle, mais doublé d’acier, capables par amour de toutes les ruses que nous inspire la détresse, à nous… Or, la Brancador…
Si tu veux me voir laisser tout là, tu n’as qu’à me parler ainsi ! Sache-le bien : l’amour est toute ma force, il est le rayon céleste qui m’éclaire.
Là, là, calmez-vous.
Cet homme m’inquiète ! il me paraît mieux posséder la mécanique de l’amour que l’amour de la mécanique.
Scène XVIII.
Ma maîtresse vous fait dire, Seigneur, que vous preniez garde à vous. Vous tous êtes attiré des haines implacables.
Ceci me regarde. Allez sans crainte par les rues de Barcelone ; quand on voudra vous tuer, je le saurai le premier.
Déjà ?
Vous ne me dites rien pour elle.
Ma mie, on ne pense pas à deux machines à la fois !… Dis à ta céleste maîtresse que mon maître lui baise les pieds. Je suis garçon, mon ange, et veux faire une heureuse fin. (Il l'embrasse.)