entre les maitres et les domestiques ; plus d’attachement, par conséquent, plus de trahisons possibles. À Joseph.) Se dit-on des mots piquants à table ?
Jamais rien devant les gens.
Que pensez-vous d’eux, à l’office, entre vous !
La duchesse est une sainte.
Pauvre femme ! et le duc ?
Un égoïste.
Oui, un homme d’État. (À part.) Il doit avoir des secrets, nous verrons dans son jeu. Tout grand seigneur a de petites passions par lesquelles on le mène ; et si je le tiens une fois, il faudra bien que son fils… (À Joseph.) Que dit-on du mariage du marquis de Monsorel avec Inès de Christoval ?
Pas un mot ! La duchesse semble s’y intéresser fort peu.
Elle n’a qu’un fils ! Ceci n’est pas naturel.
Entre nous, je crois qu’elle n’aime pas son fils.
Il a fallu t’arracher cette parole du gosier comme on tire le bouchon d’une bouteille de vin de Bordeaux ! Il y a donc un secret dans cette maison ? Une mère, une duchesse de Montsorel qui n’aime pas son fils, un fils unique ! Quel est son confesseur.
Elle fait toutes ses dévotions en secret.
Bien ! je saurai tout les secrets sont comme les jeunes filles, plus on les garde, mieux on les trouve. Je mettrai deux de mes drôles de planton à Saint-Thomas d’Aquin : ils ne feront pas leur salut, mais… ils feront autre chose. Adieu.