semble convier à sa fortune tous ceux dont il s’entoure. Aussi cette noble doctrine implique-t-elle un autre axiome, non moins important que le précédent :
Admettre une personne chez vous, c’est la supposer digne d’habiter votre sphère.
Alors, les prétendus malheurs dont une petite maîtresse demanderait raison à nos dogmes absolus ne peuvent procéder que d’un défaut de tact impardonnable. Une maîtresse de maison peut-elle jamais se plaindre d’un manque d’égards ou de soin ? N’est-ce pas sa faute ? N’existe-t-il pas, pour les gens comme il faut, des signes maçonniques à la faveur desquels ils doivent se reconnaître ? En ne recevant dans son intimité que ses égaux, l’homme élégant n’a plus d’accidents à redouter ; s’il en survient, ce sont de ces coups du sort que personne n’est dispensé de subir. L’antichambre est une institution en Angleterre, où l’aristocratie a fait de si grands progrès : il est peu de maisons qui n’aient un parloir. Cette pièce est destinée à donner audience à tous les inférieurs. La distance plus ou moins grande qui sépare nos oisifs des hommes occupés est représentée par l’étiquette. Les philosophes, les