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XVIII

L’homme impoli est le lépreux du monde fashionable[1].


— Assez ! dit Brummel. Si nous ajoutions un seul aphorisme, ce serait rentrer dans l’enseignement des principes généraux qui doivent être l’objet de la seconde partie du traité.

Alors, il daigna poser lui-même les limites de la science en divisant ainsi notre ouvrage :

— Si vous examinez avec soin, dit-il, toutes les traductions matérielles de la pensée dont se compose la vie élégante, vous serez sans doute frappés, comme moi, du rapprochement plus ou moins intime qui existe entre certaines choses et notre personne. Ainsi la parole, la démarche, les manières, sont des actes qui procèdent immédiatement de l’homme, et qui sont entièrement soumis aux lois de l’élégance. La table, les gens, les chevaux, les voitures, les meubles, la tenue des maisons, ne dérivent, pour ainsi

  1. La connaissance des lois les plus vulgaires de la politesse étant un des éléments de notre science, nous saisissons cette occasion de rendre un hommage public à M. l’abbé Gaultier, dont l’ouvrage sur la politesse doit être considéré comme l’œuvre la plus complète en cette matière et comme un admirable traité de morale. (Note de l’Auteur.)