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INTRODUCTION

Parmi ses dandys il y en a d’une moralité douteuse, comme de Marsay, La Palférine, d’autres dénués de tout scrupule comme Maxime de Trailles. Je ne vois guère le type de l’idiot des salons. Et c’est bien sans doute le signe de la partialité de Balzac.

Celui qui, fort seulement de son élégance, des agréments de son esprit, de sa puissance d’intrigue, monte l’échelle sociale et parvient au sommet, c’est le plus connu des héros Balzaciens ; son prestige, hélas ! a décidé la vocation de bien des malheureux qui n’étaient point doués comme de Marsay, et qui devaient finir comme Rubempré.

C’est l’esthétique de cette vie mondaine que Balzac a tracée dans son Traité de la Vie Élégante.

Il eût été grand dommage de laisser cette œuvre dans l’oubli. Elle porte tous les caractères de son auteur : l’extrême délicatesse qui n’exclut pas par instants la vulgarité du ton, le contraste d’expressions fortes et précises avec d’autres insuffisantes, pénibles et impropres ; l’abondance, la faculté de construire un monde avec un détail, l’acuité de