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INTRODUCTION

gance que, dans son traité, il en distingue si finement.

Ce n’est pas sa forme physique seulement qui s’y opposait. Un mot est symbolique dans la description de Lamartine : « habit étriqué sur un corps colossal » : ses habits étaient trop étroits pour ses muscles d’Hercule ; et il était trop étroit, le code minutieux de l’élégance, pour son impétuosité et la fantaisie de son humeur.

Évidemment, Balzac en homme à la mode nous apparaît déguisé, et assez mal déguisé. On pourrait tirer des effets de comique facile du rapprochement de ses prétentions au dandysme et de leur réalisation.

« — Mais, bourgeois, répondait à Werdet un cocher qui l’avait conduit en même temps que Balzac, avec qui pouviez-vous donc être, sinon avec un marchand de bœufs de Poissy ? »

… « Comment cela se faisait-il ? mais ses vêtements étaient toujours ou trop petits, ou trop étroits, ou trop longs, ou trop larges. »

« Il n’est pas beau, mais qu’il est gros, qu’il est petit !… C’est Falstaff, court et rouge comme un œuf de Pâques. »[1]

« Du derrière de la tête au talon chez Balzac, il y avait une ligne droite avec un seul ressaut au mollet ;

  1. Van Engelgom. Lettres sur Paris.