« À la porte, nous trouvâmes l’élégant coupé aux armes d’Entragues ; sur le siège se prélassait le cocher dans sa livrée éblouissante, un véritable colosse galonné d’or ; grain de mil, le groom imperceptible grimpé derrière l’équipage. Les règles de la fashion la plus méticuleuse avaient été observées. Notre couvert chez Véry avait été dressé d’avance. »
Les amis vont au théâtre de la Porte Saint-Martin.
Sous le péristyle nous trouvâmes Auguste[1], qui remit à son maître le coupon de la loge d’avant-scène dont, pendant un entr’acte, nous prîmes possession à grand bruit, suivant les us et coutumes des « Lions ».
Il y eut, paraît-il, grand succès, ce soir-là, pour l’auteur de la Comédie Humaine. « Des loges, des balcons, des galeries ces mots se répétaient : « C’est Balzac… Balzac, avec sa canne… » On n’écoutait plus la pièce, on ne regardait que Balzac, sa canne, et une gracieuse inconnue qu’il produisait à ses côtés. »
Au Café Tortoni l’empressement fut plus grand encore.
Hélas ! Balzac pouvait se procurer les habits, les bijoux de prix et les équipages, il pouvait connaître le faste — mais non l’élé-
- ↑ Le valet de Balzac