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DEUXIÈME PARTIE

LETTRES ÉDIFIANTES


CHAPITRE PREMIER

LE COMTE DE L’ESTORADE À MARIE-GASTON


Cher monsieur, suivant votre désir, j’ai vu monsieur le préfet de police, afin de savoir si le pieux dessein dont vous m’entretenez dans votre lettre datée de Carrare, n’aurait pas à souffrir quelque opposition du fait de l’autorité.

Monsieur le préfet m’a répondu que le décret impérial du 23 prairial an XII, par lequel se règle encore toute la matière des inhumations, établissait de la manière la moins équivoque, le droit pour toute personne de se faire enterrer sur sa propriété. Il vous suffirait donc de vous pourvoir d’un permis à la préfecture de Seine-et-Oise, et, sans autre formalité, vous pourriez faire opérer la translation des restes mortels de madame Marie-Gaston dans le monument que vous vous proposez de lui élever au milieu de votre parc de Ville-d’Avray.

Maintenant j’oserai, moi, vous faire quelques objections.