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francs.

MARGUERITE.

Oh ! par exemple, on vous a joliment écorchés !

PICARD.

Eh bien ! voyez, ma femme me soutenait que non.

MARGUERITE.

Votre femme ? Vous êtes donc marié ?

PICARD.

Comment donc ? mais sans doute ; ça vous étonne ?

MARGUERITE.

Dam ! il me semblait que vous deviez-t’-être célibataire.

PICARD.

Le monde est drôle : mais nous sommes presque tous mariés. Tel que vous me voyez, j’en suis à ma seconde femme ; une grosse mère, bien fraîche, bien réjouie, qui tient une jolie boutique de fruiterie près de la Halle, et qui avait plus d’un soupirant encore. Mais je n’ai eu qu’à me présenter pour obtenir la pré