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BOISSEL.

Je vous assure, monsieur, que monsieur le secrétaire général n’a pas du tout paru piqué de votre absence.

ROYER.

Piqué de mon absence ! Il s’agit bien qu’il soit piqué ou non. Ne voyez-vous pas qu’il est de la dernière inconvenance, quand il y a un chef de service, de se faire accompagner par un de ses subalternes ? Du moment que monsieur le secrétaire-général voulait faire sa visite ce jour-là, il devait me prévenir ; j’aurais surmonté la préoccupation de ma juste douleur, je me serais arraché aux derniers embrassemens d’une épouse chérie, afin de me trouver à mon poste.

BOISSEL.

Moi, je sais bien que pour mon compte j’ai trouvé très-étonnante la conduite de M. Certain.

ROYER.

Du reste, je sais ce que j’ai à faire. — Dites-moi, mon cher Boissel. — Asseyez-vous donc. — Je veux vous demander un service…