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Quand la soudure est certaine, on raccourcit la tige en deux ou trois fois, de manière à laisser un moignon de 0m,10 (b') au-dessus de la greffe et garni de petits rameaux d’appel s’il est possible.

Avec une greffe de printemps, on arrive à ce demi-sevrage vers la fin de l’été ; l’agglutination s’achèvera avant l’hiver.

Mais si le greffage a été pratiqué plus tard, on se bornerait, avant l’hiver, à diminuer les branches de la tête, dès que la cicatrisation serait en bonne voie. L’étêtage définitif à 0m,10 (b') au-dessus de la greffe (c) serait réservé pour le printemps suivant, à la montée de la sève.

L’onglet est conservé pendant une saison pour servir à l’accolement de la greffe ; il y attire la sève au moyen de ses bourgeons. On le supprimera (en b'') lorsque l’on jugera la soudure complète et la force de résistance du greffon suffisante. Il n’y aurait aucun inconvénient à couvrir la plaie d’un engluement et à maintenir le tuteur encore quelque temps.

[1.5.3]Séparation de la mère. — La séparation de la mère (A, fig. 45) est un acte important, en ce sens qu’il abandonne l’élève à ses propres ressources, l’arbre-mère n’étant plus appelé à le nourrir.

En principe, la séparation totale ne doit pas être accomplie avant qu’une saison complète de végétation ait passé sur la greffe (c). En fait, on devance quelquefois ; nous ne pouvons recommander ce procédé. Le greffeur appréciera.