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ceux qui précèdent, consiste dans l’étêtage du greffon et dans son inoculation sous l’écorce du sujet. La coupe supérieure du greffon est pratiquée sous un œil ou sous une ramification, de manière que l’un ou l’autre se trouve enchâssé dans le sujet après l’inoculation. Le greffon sera écimé et taillé en biseau plat dit pied-de-biche, aminci au sommet jusqu’à extinction du liber, sur la face opposée à la naissance du bourgeon qui constituera le développement de la greffe ; on inoculera ce sommet biseauté sur le sujet au moyen d’une incision en T renversé (T). La place de celle-ci est calculée d’après la longueur du greffon, mais on l’ouvre à 0m,02 plus bas, de telle sorte que, pour introduire le greffon, on l’arque légèrement en lui imprimant un mouvement de retraite de haut en bas, puis on le glisse sous les lèvres de l’incision comme s’il s’agissait d’un arc-boutant.

Les deux modes principaux de greffage en arc-boutant ne sont applicables que pendant l’état de sève du sujet, soit à la montée de la sève, avec greffon ligneux, soit au commencement de l’été, avec greffon herbacé, arbre ou rameau.

[1.4.1]Greffe en arc-boutant avec œil (fig. 43). — L’œil étant choisi comme bourgeon terminal, nous taillons le greffon en biseau plat (S) aminci jusqu’au liber vers le sommet ; nous l’inoculons sous l’écorce du sujet (T) soulevée (en V). Nous ligaturons (X) en ménageant l’œil du greffon