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la greffe posée. Cependant lorsqu’on opère sur de gros arbres ou à la montée de la sève, il est bon de tronçonner le sujet quelques semaines à l’avance et au-dessus du point destiné à la greffe.

L’étêtage préalable offre, pour les grandes exploitations, l’avantage de retarder la végétation et de permettre de prolonger plus longtemps la possibilité du greffage avec chances de succès.

Si l’on peut opérer le tronçonnement définitif du sujet au-dessus d’un bourgeon immédiat, le rôle provisoire de ce dernier sera d’attirer ou d’entretenir la sève vers la greffe, — surtout vers la greffe non soudée, — on le supprimera quand le greffon aura son développement assuré.

Les greffages de côté ne nécessitent point l’ablation capitale et immédiate du sujet. Il suffit que la place en soit nette, et qu’on élague les ramifications qui se développent à l’endroit de la greffe, sur une longueur moyenne de 0m,10 ; les branches du dessus continueront à attirer la sève, et celles du dessous à faire grossir le sujet.

Pour les greffages d’été, l’élagage définitif, aussi modéré que possible, doit être pratiqué un mois avant le moment de greffer ; le fluide séveux, ralenti par cette opération, reprendra son activité et facilitera le succès du greffage. Avec un délai moindre, le retranchement des rameaux superflus provoquerait un arrêt de sève contraire à la reprise de la greffe. Il vaudrait mieux, dans ce cas, n’élaguer qu’au moment de greffer ; la sou-