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l’été, à la base d’un sarment en aoûtement, et couvrait la greffe de terre pendant quinze jours.

Hortolès, Pulliat, Saurel l’ont imité.

Depuis, en 1887, un artisan du Lot, Salgues aîné, à Bétaille, a remis l’écusson de la Vigne en vigueur. E. Marre, professeur d’agriculture de l’Aveyron, est allé visiter le vignoble écussonné et nous écrit : « Tout le succès dépend du choix des parties à rapprocher par la greffe. Le sarment du sujet quitte l’état herbacé, et n’est pas encore aoûté ; le point greffable est généralement en deçà de 0m,40 à 0m,60 de la pointe ; l’écorce peut encore se soulever. »

Et plus loin : « Le greffon, plus tendre, est levé sur partie plus jeune d’un rameau principal, ou sur ramille anticipée, dite faux-bourgeon ; le point essentiel est que le petit renflement du sarment-étalon, en face de l’œil-greffon, soit déjà visible et pas trop accentué. Cet œil est à peu près le cinquième en deçà de la pointe. »

Le diamètre du greffon sera donc inférieur à celui du sujet ; et l’époque du greffage variera : en mai et juin pour l’écusson à œil poussant ; en juillet et août pour l’œil dormant.

Le bourgeon écusson, effeuillé sur pétiole, est levé comme nous l’avons dit, p. 167, fig. 90, avec cette différence qu’il conserve sous le gemme une lamelle de tissu herbacé (B, fig. 182).

Sans plus tarder, on pratique une incision en long (D) ou en faucille au sommet (F), sur un