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lissage, la suppression des racines nées sur le greffon, enfin le débuttage.

[14.1]Buttage de la greffe. — Nous avons indiqué plus haut l’utilité indispensable du buttage provisoire de la greffe de la Vigne.

Avec quelques coups de pioche autour du plant, et par un apport spécial de terre ameublie à la main, au panier, à la brouette, on butte le cep jusqu’à l’œil supérieur du greffon (fig. 174 et 176), quel que soit le procédé adopté, en place ou en pépinière. Cette opération est faite avec beaucoup de précaution.

Dans l’été, ésherber à la main.

[14.2]Tuteurage. — Avant de butter, c’est le moment d’enfoncer solidement un échalas au pied du cep et d’y attacher le sujet avec un lien d’osier ; un tuteur court offre plus de sécurité. Le tuteurage est trop négligé dans la grande culture. Le Bordelais, qui produit des vins d’un prix plus élevé que le Languedoc, semblerait s’y intéresser davantage.

[14.3]Ébourgeonnement. — Le tronçonnement du sujet, qui précède l’opération du greffage, excitera plus tard la sortie de jets souterrains qu’il convient de supprimer rigoureusement jusqu’à leur empâtement ; sans cela, ils affameraient la greffe.

Quant aux bourgeons ménagés en tête du sujet pour jouer le rôle d’appelle-sève (o, fig. 175 ; c, fig. 176 ; a, fig. 177), on ne leur laissera pas le temps de fatiguer la greffe, il suffira de les