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[13]B. Greffe anglaise. — La greffe anglaise est adoptée pour les greffages à l’abri, quelquefois pour les greffages sur place.

Le sujet et le greffon de la greffe anglaise sont en général d’un diamètre égal. Au cas de différence, il vaudrait mieux que le diamètre du greffon fût inférieur. Leur rapprochement s’opère au moyen de biseaux qui s’adaptent, de coches et de languettes qui s’agrafent réciproquement.

[13.1]Préparation du sujet. — Le sujet (M, fig. 175) greffé sur place, est, avons-nous dit, d’un calibre moyen ; on l’étêtera de telle sorte que la greffe terminée soit à fleur de terre, sauf à la butter une fois l’opération terminée.

Au greffage à l’abri, le sujet pourrait être un plant raciné, âgé d’un an (fig. 166 ; A, fig. 177), ou un sarment, non raciné (fig. 167 ; A, fig. 176), mais d’une nature disposée à l’émission des racines. La préparation du sujet reste la même.

D’un coup de serpette donné à fleur de terre, ou plus bas, si le sujet a été dégagé (z, z, fig. 175), on obtient le biseau allongé (m) ; un second coup d’outil, couteau ou greffoir, partant de la pointe du biseau, entre le sommet (m’) et la moelle, produit une fente (m") longue de 0m,03 à 0m,04, parallèle à l’axe. Une simple fente suffit.

Il n’y a pas d’inconvénient à combiner cette préparation du sujet de façon qu’il soit conservé un œil (o) sur le dos du biseau, soit à la base, au milieu ou à la pointe ; son évolution attirera