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On a le soin, bien entendu, de leur enlever le sable ou la boue de la mise en jauge.

Le sarment-greffon (O, fig. 172) sera coupé (o’) par fragments de rameaux (o, o, o,) portant chacun deux yeux ; c’est une bonne moyenne.

Pour préparer le greffon (B, fig. 173), on taille la moitié inférieure en coin triangulaire (b) ; les deux faces taillées sont, comme le tiers-point, amincies en pointe plus ou moins émoussée ; cette partie nommée biseau commence immédiatement au coussinet de l’œil (c). Nous donnons (page 133) de plus amples détails sur la préparation du greffon et son assemblage sur le sujet.

Dans les greffages importants comme nombre, un homme prépare les greffons tandis qu’un autre dispose les sujets. Si les greffons ne sont pas employés dans la journée ou si l’atmosphère est sèche, on les place dans un panier de mousse fraîche, et on les transporte ainsi, sans qu’ils aient à souffrir.

[12.3]Assemblage de la greffe en fente. — Le sujet étant tronçonné, il suffira de pratiquer une fente longitudinale pour y introduire le greffon.

Une fente tranchant de part en part est applicable aux gros sujets ; mais ici, on opère plutôt sur des sujets de moyenne grosseur, alors la demi-fente est préférable. On peut éviter à l’outil de forcer la moelle, en s’écartant à droite ou à gauche, de manière que l’ouverture partage le tronc en deux parties inégales ; c’est la greffe