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[9]Époque du greffage. — Dans un pays chaud, où la gelée d’hiver est excessivement rare, on pourrait greffer à l’automne, avant la chute des feuilles, et la végétation en serait vigoureuse au printemps suivant ; mais sous une zone tempérée, le retrait du sol sous l’influence du gel et du dégel viendrait ébranler le greffon butté de terre et compromettrait sa soudure.

On opère à la montée de la sève, alors que les bourgeons gonflent, soit en avril et mai, suivant la saison hâtive ou tardive, le terrain chaud ou froid, et d’après l’état de végétation du sujet.

En tout état de choses, il vaut mieux éviter le suintement du liquide séveux ; on y parvient en étêtant provisoirement le cep, quelques jours avant le greffage, sauf à recouper finalement à la dernière heure.

On choisira une température calme, plutôt chaude, ce que l’on appelle un temps à la sève.

Si l’on est pressé, que l’on ait hâte de finir, on augmentera le personnel au lieu de devancer la période du greffage trop tôt ou de la prolonger trop tard. Ici, mieux vaut tard que trop tôt.

Avec le greffage à l’abri — sujets et greffons étant en jauge — on peut retarder l’opération.

[10]Outillage du greffage. — Parmi les outils décrits et figurés pages 11 et suivantes, nous emploierons :

Le sécateur (fig. 1) pour la préparation des sarments greffons :