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riche encore dans son ampleur et dans son coloris, passait du jaune à l’orange saumoné.

Faut-il rapprocher cet incident de greffage de nos observations relatives, à l’Abutilon, p. 206, et chercher le rôle du bourrelet de la greffe ?

Nous donnons ici la coupe de différents bourrelets de greffe montrant la structure intérieure des deux parties à leur point de rencontre.

La fig. 129 reproduit la greffe du Pommier (A) sur son propre sauvageon (B) ; la fig. 130, d’un Poirier (C) sur Cognassier (D) ; la fig. 131, le rapprochement du Cerisier (E) avec le Mahaleb (F).

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amélioration du fruit d’un arbre greffé sur lui-même ou par surgreffage.

Le rôle du bourrelet de la greffe que nous venons d’esquisser est quelquefois insuffisant lorsque, par exemple, l’arbre produit des fruits tavelés d’une façon anormale.

Il convient alors de regreffer l’arbre sur lui-même, c’est-à-dire que des greffons de la même sorte, sains d’origine, seront insérés sur les branches de l’arbre et même sur la tige principale, à la condition qu’il y ait une distance suffisante avec le bourrelet primitif.

En 1656, une de nos célébrités, Claude Mollet recommandait la greffe sur greffe, par exemple le greffage du Poirier Bon-Chrétien sur Catillac, pour « hâter la fructification, augmenter le volume des fruits et les rendre plus suaves ». Le