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On l’entretient à ce degré sur un fourneau portatif chauffé au bain-marie, ou avec la lampe à esprit-de-vin, ou par les procédés vulgaires.

Pour l’appliquer, on se sert d’un pinceau-brosse ou d’un bâton tamponné par un chiffon ; le plus souvent, on prend une spatule de bois.

Le mastic chaud est économique dans une grande exploitation. Il est préférable au mastic froid pour les greffages d’automne, parce que la gelée a moins d’action sur lui.

[3.3.3]Mastic froid. — Le désagrément de fabriquer ou d’employer des engluements chauds a donné la vogue aux mastics froids, qui se ramollissent à la chaleur de la main ou restent onctueux par la nature de leur composition. Le mastic Lhomme réunit ces conditions, et certaines préparations fabriquées à Lyon, à Caen, à Montreuil, etc.

Le mastic froid est livré dans des boîtes en fer-blanc, en pot ou en flacon à pommade, où il se conserve malléable, même étant entamé.

Pour s’en servir, on l’étend avec une spatule ; et s’il faut mettre le doigt, on mouille celui-ci avant de toucher le mastic.

Une fois exposé à l’air, cet onguent durcit un peu ; il ne gerce pas au froid et ne coule pas au soleil ; c’est, jusqu’à ce jour, le meilleur engluement à employer.

M. Lucas, pomologue du Wurtemberg, emploie un liniment froid, assez simple de composition. On fait fondre de la résine blanche sur