Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/38

Cette page a été validée par deux contributeurs.

substances à introduire dans le mélange. La poix rend la composition plus épaisse ; le suif, plus légère ; la résine lui donne de la sécheresse ; la cire, de l’onctuosité.

La climature a probablement dicté quelques modes de fabrication. Ainsi, dans les Pays-Bas, MM.  Looymans font bouillir 1 kilogramme de résine d’Amérique avec un verre d’huile ou de graisse, jettent le mélange bouillant dans l’eau froide, le reprennent et l’étirent tant qu’il est malléable, puis l’emploient à chaud.

Voici une composition employée dans les pépinières d’Angers, d’Orléans, de Troyes :

1o D’abord faire fondre ensemble :


Résine 
 1k,250
Poix blanche 
 0k,750

2o En même temps faire fondre à part :


Suif 
 0k,250

3o Verser le suif fondu bien liquide sur le premier mélange, en ayant soin d’agiter fortement ;

4o Ajouter ensuite 500 grammes d’ocre rouge, en le laissant tomber par petites portions, et en remuant longtemps le mélange.

Quelle que soit la composition, il faut toujours que le mastic soit onctueux, malléable, exempt de mordant ; il sera employé tiède, plutôt froid que chaud, plutôt liquide encore que déjà solide.