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commencent à bourgeonner, mais on aura la précaution de les doubler avec un œil latent.

En préparant le greffon, on coupe la feuille sur son pétiole et on enlève les stipules qui l’accompagnent. Les aiguillons sont coupés au ras de l’écorce ; on conserve ceux qui sont au coussinet de l’œil des Rosiers Microphylle et à bractées. Les greffons du Rosier Mousseux n’ont pas besoin d’être complètement nettoyés de leurs aiguillons et de leurs poils ; on se borne à enlever les principaux dards qui s’opposeraient au glissement de l’œil sous l’écorce du sujet.

L’écusson se place dans la gorge même du rameau de l’Églantier, vers son empâtement sur la tige. On ligature avec deux ou trois brins de laine ; plus tard, on surveillera les strangulations pour délainer s’il le faut. La spargaine (fig. 11) a l’avantage de se rompre au grossissement de la branche ; la base de la feuille de spargaine, finement divisée, est une bonne ligature du Rosier.

Nous recommandons le greffage dans la gorge ou aisselle, parce que le débutant a une tendance à s’en éloigner ; son travail est plus facile peut-être, mais il en résulterait une évolution de bourgeons sauvages qui viendraient affamer la greffe. Il faudra donc, tout en inoculant à la base, éborgner ces yeux de l’empâtement.

On reconnaît l’apprenti greffeur au nombre de rameaux qui cassent et tombent huit jours après l’opération, par suite de l’incision trop