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Quand la sève se calme, quand la teinte verte de l’épiderme blanchit sous l’incision du greffoir, il faut se hâter, la sève passe.

En général, il convient de ne pas écimer les rameaux du sujet avant de les greffer.

Le rameau en fleur, ou ayant fleuri récemment, est arrivé à point, pour le greffage : plus tôt, il n’est pas suffisamment ligneux ; plus tard, il est durci ou ses yeux sont développés. Cette observation est plus spéciale aux Rosiers remontants, les Rosiers non remontants fournissant de bons greffons aoûtés par le pincement.

La chute des aiguillons au froissement de la main est un signe de la maturité du greffon.

Sur les variétés à grand bois, ou peu disposées à fleurir, on choisit les yeux supérieurs des rameaux terminés par une fleur. Il est à présumer que le Rosier futur héritera des qualités florifères du greffon.

Sur les variétés à bois court ou floribond, on prendra les yeux de la base et du centre du rameau ; vers le sommet, l’œil est souvent remplacé par un renflement sans gemme.

Un rameau fin, ténu, sera inoculé par le procédé sous écorce (fig. 48). L’Anglais Knight le recommandait ; Pierre Cochet, de Suines, le pratiquait vers 1815 ; un amateur d’Épinal, Lervat, les imite, greffant avec un seul bourgeon, et ménageant un œil sur le dos du biseau.

Avec le Rosier, on peut greffer les yeux qui