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de Corse ; cette dernière espèce est vigoureuse et prend de bouture ; elle s’élève promptement à tige et facilite la fructification de la greffe.

Si le rameau greffon est délicat ou anguleux, on choisit l’œil à écussonner sur rameau de deux ans (a, fig. 89). Il serait plus facile de pratiquer, comme le fait Robillard à Valence, le greffage par rameau sous écorce (fig. 48). Les Bigaradiers sont ainsi greffés, à œil poussant, en pleine pépinière, vers la mi-mars, époque du réveil de la sève dans cette contrée de l’Espagne justement renommée pour ses belles orangeraies. [fig119]
Fig. 119. — Greffe en incrustation de l’Oranger.
En Italie, on applique parfois l’écussonnage avec incision renversée (fig. 94).

À Nice, on greffe en couronne les gros Orangers, avec insertion de plusieurs greffons.

Les jardiniers japonais et chinois utilisent comme sujet les Kara-tatsi ou Kum-Quat, nos rustiques Citrus japonica ou trifoliata.

Greffage sous verre. — Les « orangistes » parisiens ramassent les pépins de citron aux halles et les sèment par potées. À deux ans, les plus beaux plants, de la grosseur d’un