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est garni de ramifications assez près du sol. La germination se fait vite et, en octobre, on greffe le plant par approche, de côté ou mieux en tête, les deux parties étant semi-herbacées. Quelques mois de sève suffiront et la greffe sera sevrée ; après une végétation nouvelle, on pourra mettre le jeune arbre en place.

Tel est le procédé suivi dans la Cochinchine française et aux Indes anglaises.

À Bombay, nous disait Ermens, quand l’étalon est haut de branches, on y accroche les sujets élevés dans des pots à fleur ou des noix de coco et, le moment venu, on les greffe par approche.

À la Guyane où les pluies sont pour ainsi dire permanentes, le colon sème et cultive le plant en panier et profite d’une éclaircie pour l’approcher de l’étalon et lui inoculer ses rameaux.

À la Réunion, les planteurs propagent, par la greffe, la mangue Auguste et autres variétés pour l’industrie des conserves.

Les Japonais pratiquent en outre la greffe en tête dans l’aubier (fig. 62) ; l’engluement est de l’argile délayée dans l’eau de mer ou l’eau salée, pétrie avec des déchets de coton. Une feuille de Palmier, attachée à la greffe, forme écran et complète le travail.

Partout, le Manguier greffé produit vite, régulièrement, et son fruit est un objet d’exportation.

[10]L’Anacardier, Anacardium, de la même famille, produit la « pomme d’acajou » et se pro-