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plants ou des tronçons de racine, et conserver le chevelu qui en garnit l’extrémité.

Couper les feuilles du greffon par la moitié.

Placer les sujets greffés sous cloche ou sous châssis ; leur agglutination s’opère au bout de cinq ou six semaines.

En 1879 Léopold Vauvel, étant alors chef des pépinières au Muséum de Paris, greffait le joli Céanothe azuré, Gloire de Versailles, de la façon suivante.

Cette variété ne se reproduisant point par semis et des éléments de bouturage faisant défaut, il en sema clair les graines au printemps, en pleine terre. Au mois d’août, les jeunes plants ont été arrachés, étêtés et greffés au collet, dans la serre à multiplication.

Le greffon, mi-herbacé, est cueilli sur l’arbuste-étalon que l’on a préalablement taillé pour en obtenir de nouvelles pousses ; l’insertion se fait par demi-fente, placage ou incrustation.

Le sujet greffé est aussitôt mis en pot et étouffé sous châssis. Une fois repris, on le place sous cloche, en attendant la pleine terre.

À défaut de plants de semis, on emploie des plants de bouture, enracinés, de la grosseur d’une plume d’oie, et on les greffe au collet.

Le Céanothe, ainsi fabriqué par la greffe, constituera, après hivernage, une bonne plante de massif ou de marché.