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En Provence, on greffe en flûte, à œil poussant, l’Amandier à coque tendre ou à coque demi-dure sur l’Amandier commun.

Dans les terrains secs ou arides de la région méditerranéenne, on écussonne l’Amandier princesse, avec étêtage immédiat du sujet, pour forcer le bourgeon de la greffe à se développer, avant les grandes chaleurs ; sans cette précaution, l’œil écussonné resterait dormant et se dessécherait au lieu de végéter.

Ce procédé est pratiqué en juin, alors que les bourgeons sont formés. La section du sujet, huit jours après, excite la végétation d’une greffe réussie ; s’il y avait doute, il vaudrait mieux ne pas étêter. En tout cas, la ligature n’est enlevée que lorsque la jeune greffe peut se défendre contre les vents ; dans ces conditions, son accolage est une précaution nécessaire.

Si la contrée est gélive, le sujet Prunier est préféré au sujet Amandier pour la propagation des Amandiers à coque tendre. L’arbre n’y aura pas une longue durée ; mais l’Amandier franc de pied se plairait moins sous un climat froid.

Dans les pépinières, on greffe souvent à titre supplémentaire l’Amandier en plein carré de Pruniers, de Pêchers ou d’Abricotiers.

Les variétés d’ornement seront greffées en pied, par écusson, sur Amandier ou sur Prunier, en pépinière ou dans la serre, avec des sujets vigoureux et de moyenne grosseur.