Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/206

Cette page a été validée par deux contributeurs.

du gros jonc, de l’osier, avec de la tille, du raphia, de la spargaine, de la paille mouillée, avec des lanières d’écorce ou de jeunes tiges de lin ou de chanvre résultant d’un semis dru.

On palisse avec soin en évitant de trop comprimer le rameau, d’en froisser l’épiderme ou d’en tourmenter les feuilles.

Les tuteurs sont en bois arrondi plutôt qu’en brin fendu, le sulfatage en augmente la durée. On place l’échalas de préférence à la face nord du sujet ; de cette façon, il ne gênera point l’action des rayons solaires sur les tissus de l’arbre.

Un tuteur placé contre un arbre à haute tige doit toujours être assez élevé pour dépasser le point greffé. Trop court et attaché à la tige sans soutenir la greffe, il exposerait davantage cette dernière à être brisée par le vent ; il serait préférable alors de ne pas mettre de tuteur, mais disons encore que le sujet et la greffe résisteront mieux aux bourrasques avec l’appui d’un support commun (C, fig. 45, p. 89).

Des tampons de mousse, de cuir ou de liège entre le tuteur et l’arbre seront nécessaires pour éviter toute meurtrissure.

Au moment des orages, on redoublera de vigilance et, si des greffes étaient trop agitées par le vent, on chercherait à y remédier par de nouveaux supports et même par l’écimage ou l’effeuillage des rameaux les plus allongés.

[6]Suppression de l’onglet. — Après une année