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cautions. Nous abattons avec la serpette ou avec la main les bourgeons du sujet situés entre le sol et la greffe. On pourrait en conserver sur les tiges chétives et en pincer les jeunes pousses, elles y attireraient le fluide nourricier.

Les bourgeons qui se développent sur l’onglet, autour de la greffe, seront littéralement supprimés ; toutefois, au-dessus de ce point, et afin de ne pas diminuer l’aspiration de la sève indispensable à la soudure, on conserve un ou deux bourgeons à titre d’appelle-sève, et on les pince. On les conservera plus longtemps sur les espèces dont l’onglet se dessèche vite, comme l’Érable, le Cytise, le Févier, le Hêtre, le Sophora. On les élaguera lorsque le jeune scion pourra se passer d’auxiliaire.

L’ébourgeonnage est renouvelé dès que l’on remarque une végétation de jets étrangers à la greffe. On modère à chaque fois l’opération sur les arbustes fluets, souffrants, et l’on cesse quand le greffon-écusson persiste à rester engourdi. Avec certaines espèces, l’Abricotier, le Rosier, si l’on taille l’onglet à ras d’une greffe dormante à l’excès, on a la chance d’en exciter la végétation immédiate ou de faire développer de nouveaux rameaux du sauvageon ; ceux-ci, à leur tour, seraient écussonnés ultérieurement. Cette taille de l’onglet est une solution radicale et décisive.

Des sujets greffés en tête sur tige ou sur branches préalablement tronquées seront ébourgeon-