meaux sur l’onglet pour aider le greffon à attirer la sève ; enfin l’onglet sera enlevé au ras de la greffe (d) vers la fin de la végétation. Désormais, l’arbre (D) est complet.
2o Si le greffage, au contraire, est à œil dormant, c’est-à-dire si le greffon ne doit pas pousser avant le printemps suivant, on attendra que l’hiver soit passé, et l’on étêtera le sujet à 0m, 10 au-dessus de la greffe (C, D, fig. 99, p. 181).
Lorsqu’il y aura des greffes sur plusieurs branches, chaque branche sera tronçonnée comme les tiges greffées.
Le moignon conservé au-dessus de la greffe prend le nom d’onglet, de chicot. On le tiendra plus court si le greffon est douteux ou muni d’yeux peu saillants ; si, au contraire, l’onglet est ramifié, on l’élague ; il suffira de deux ou trois bourgeons pour attirer la sève. Quand les yeux du greffon sont incertains ou éteints, l’application d’une nouvelle greffe par rameau, auprès de l’ancienne, serait une bonne précaution, sans que l’arbre en soit « déshonoré », suivant une expression de l’École du Jardin fruitier.
L’opération de l’étêtage d’un sujet porte différents noms locaux et usuels ; le plus répandu est sevrage, comme s’il s’agissait d’isoler de la mère une greffe en approche ou une marcotte.
[3]Ébourgeonnement du sujet. — Quand la végétation commence, il faut ébourgeonner sévèrement. Plus tard, on agit avec plus de pré-