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oubliée peut occasionner des désordres chez l’individu greffé.

Il vaut mieux enlever le lien à l’automne, avant l’hiver, les épidermes et les points de jonction s’acclimateront graduellement. On laissera jusqu’au printemps la ligature des greffes sensibles au froid, sauf dans les situations exposées au verglas. La tille, la laine, le raphia enlevés assez tôt permettront à l’écorce de supporter la température et aux replis de disparaître.

La ligature des greffes de boutons à fruit (voir chap. ix) est conservée plus longtemps ; on la retire après la nouaison du fruit.

Dans les premiers jours qui suivent le greffage, on pourra rencontrer plus fréquemment des ligatures qui se relâchent ; il faudra les renouveler. En même temps, on rafraîchira le mastic des engluements gercés ou tombés.

On profitera de cette première surveillance pour recommencer les greffes non réussies et pour enlever les cornets de papier, feuilles et autres écrans, placés sur le greffon pour le préserver de l’action du hâle et de la sécheresse.

[2]Étêtage du sujet. — Il s’agit ici des greffages en approche et de côté.

Les arbres greffés par approche seront soumis au sevrage. Cette opération comprend l’étêtage du sujet et la séparation de la mère ; son but est de localiser la sève dans le sujet et dans le greffon réunis et soudés. (Voir page 88).